Franse vertaling van Moeder en Zoon: Mère et fils
18 november 2005
Op 5 september 2005 is bij Editions Phébus een Franse vertaling van Moeder en Zoon verschenen onder de weinig verrassende titel 'Mère et fils'. Het boek is vertaald door Marie Hooghe die o.a. werk van Jef Geeraerts, Tim Krabbé en Louis-Paul Boon in het Frans heeft vertaald.
Voor degene die op de middelbare school wél opgelet hebben of anderszins geletterde Revianen hier de tekst van de achterflap:
Gerard Reve (plusieurs de ses titres sont disponibles en traduction chez Gallimard), bien que considéré aujourd'hui de par le monde, aux côtés de Hugo Claus et de Cees Nooteboom, comme l'un des plus grands écrivains vivants d'expression néerlandaise, est encore mal connu chez nous. Né en 1923, cet aristocrate passé par le communisme et le pacifisme, rebelle à toute autorité, engagé dans l'armée par tradition familiale à la veille de la guerre mais déclaré coupable d'avoir favorisé l'évasion d'un prisonnier, sera condamné à douze ans de réclusion. C'est au fond d'un cachot qu'il se découvre écrivain, et de l'espèce subversive, avant de s'évader pour mener une vie de proscrit... et de se voir finalement amnistié dans les années 50. Tour à tour débardeur, maître d'hôtel, infirmier, bûcheron, il réussit à faire publier quelques textes, jugés inacceptables par les bien-pensants (il y affirme une homosexualité flamboyante), qui le font comparer par la critique à Jean Genet - dont !
il partage le goût pour la " haute écriture ". Mère et Fils (1980), l'un de ses livres les mieux dérangeants, raconte sur le mode de la fiction sa conversion au catholicisme, qui ne manqua pas de faire scandale. Un catholicisme du genre hérétique, qui ménage bon accueil au culte d'Isis et de Cybèle... et postule une douloureuse sublimation par l'épreuve d'une sexualité violemment affirmée. Étrange livre qui crache sur toutes les Églises et chapelles, qui profane les sanctuaires mais affirme une sorte de mysticisme à la fois ascétique et sensuel dont la sincérité ne saurait être suspectée. Gerard Reve construit sa religion sur les ruines d'une enfance saccagée par la honte et bouleversée par la découverte de la beauté. Il ne veut convertir personne, mais prône la vertu qui sans doute manque le plus à notre époque : l'insoumission.'